🙋🏻♀️ Dans cet article, je vais aborder un sujet qui s’avère parfois épineux ! L’usage de la cage, du parc ou du chenil… parce qu’en fin de compte, tout ça, c’est à peu près pareil. Certains y voient un objet de torture, d’autres un moyen facile de caser son chien, d’autres encore d’éviter les destructions lors d’absences, ou faciliter l’apprentissage de la propreté.
Avant de vous donner mon avis sur la question, je tiens à préciser qu’un petit parc et encore moins une cage ne doivent être utilisés 8 à 12 heures d’affilées comme on le voit parfois ! Les chiens ont besoin de mouvements réguliers et les séquestrer aussi longtemps n’est favorable ni physiquement, ni mentalement.
Personnellement, je ne vois pas réellement de différence entre un enfant dans son lit à barreau ou un chien en chenil. Ce qui me surprend, c’est que mettre un enfant dans un lit à barreau, tout le monde trouve ça normal, alors que mettre un chien dans un parc, on crie à la maltraitance !
Bon alors, je suis pour ou contre
👶 Avant de t’expliquer ce qu’il en est, je vais d’abord te dire qu’utiliser un lit à barreaux, je ne l’ai jamais fait ! Ma fille, dès l’âge de 5 mois, dormait sur un matelas, posé au sol, avec un tapis moelleux juste à côté, au cas où elle « tomberait » du matelas (ce qui n’est arrivé qu’une seule fois, durant sa sieste de l’après-midi… et je l’ai retrouvé endormie sur le tapis). Un peu plus tard, nous lui avons construit un lit sans pied, proche du sol, avec un cadre d’une dizaine de cm plus haut que le matelas, l’empêchant de se retrouver au sol, et avec une ouverture sur le côté qui lui permettait d’en sortir d’elle-même. Étonnamment, elle ne l’a jamais fait et nous appelait systématiquement pour la sortir de son lit. Je m’étais inspirée de la méthode Montessori pour aménager la chambre de ma fille, et ça a super bien fonctionné avec elle.
Donc en toute logique, je devrais être opposée à toute restriction de mouvement avec mes chiens n’est-ce pas ? Eh bien ce n’est pas le cas. Et si ça l’était, en toute cohérence, je serais également opposée au collier, au harnais ou encore à la laisse, puisque ces outils ont eux aussi pour fonction de priver les chiens de liberté, à partir du moment où ils sont attachés à nous.
S’il y a un mot à retenir dans ma phrase précédente c’est : OUTIL. Tout comme le collier, le harnais, la laisse ou bien même la muselière, une cage, un parc ou un chenil ne sont que des outils, et l’utilisation qu’on en fait, la manière dont en va les utiliser vont déterminer s’il s’agit d’une punition, d’un objet de torture ou d’un élément permettant un apprentissage ou apporter une forme de sécurité. Je vais décomposer ces éléments en deux catégories :
✅ L’usage de ces outils
✅ Comment les rendre agréables pour nos compagnons.
Commençons tout d’abord par l’usage qu’on peut en faire :
1️⃣ La première utilisation que j’ai fait de la cage a été pour la voiture. Je dois avouer que, égoïstement, j’en avais ras le bol de nettoyer mon coffre et te tenter de désincruster les poils que je retrouvais partout. A l’époque, la loi n’exigeait pas encore que les chiens soient sécurisés durant le transport. Une conséquence collatéral que j’ai pu rapidement constater a été l’effet bénéfique sur une de mes chiennes : lors des trajets en voiture, il lui est arrivé de vomir (surtout quand elle était chiot) puis jeune adulte, elle passait tout le trajet à haleter. A l’époque, je n’avais pas autant de connaissance qu’aujourd’hui et je n’avais identifié qu’il s’agissait de stress. C’est suite à l’utilisation de la cage que je me suis rendu compte qu’elle était apaisée, qu’elle se couchait volontiers durant les trajets et que je ne l’entendais plus respirer ni souffler comme avant.
2️⃣ Une dizaine d’année plus tard, j’ai utilisé la cage avec un de mes chiots. J’ai rapidement observé qu’il avait de la peine à se poser, et que même très fatigué, il luttait pour ne pas s’endormir. La moindre stimulation, le moindre bruit étaient prétexte à se relever, explorer, interagir. Durant quelques semaines, je n’ai trouvé d’autre moyen pour le mener à l’endormissement que la cage. Cet usage a été transitoire et très bénéfique pour lui, créant une routine qui lui a fait comprendre la notion de temps de pause. J’ai pu assez rapidement m’en passer, pour le bien de tous, parce que je dois dire que je trouvais « dommage » de devoir en passer par là.
3️⃣ J’ai toujours eu plusieurs chiens à la maison, et il arrive parfois que l’un d’entre eux soit blessé et qu’il doit rester au calme. Quoi de plus stressant pour un chien convalescent que d’expérimenter la contrainte d’une cage s’il n’y est pas habitué ? A la douleur physique peut s’ajouter un stress, ce qui n’est pas souhaitable pour favoriser un bon rétablissement !
4️⃣ Pour les repas… mes chiens sont au barf, ce qui implique, d’une part qu’ils mangent de la viande crue, et d’autre part que certains mangent plus rapidement que d’autres. Même s’ils respectent la gamelle du voisin, je vois bien que pour certains, la proximité d’un congénère est source de stress dans ce contexte. La cage leur procure la sérénité et la sécurité dont ils ont besoin durent leur repas. Certains de mes chiens mangent donc en cage.
5️⃣ Pour les chiots, j’utilise un parc. Ils y ont une partie dodo, ainsi que des toilettes pour l’apprentissage de la propreté. De cette manière, je peux m’absenter en toute tranquillité sans peur d’un accident, puisque s’ils ont besoin de se soulager, ils peuvent utiliser leurs toilettes.
6️⃣ En extérieur, j’ai des grands chenils qui mesurent 12 à 40m2 et dans lesquels je peux laisser mes chiens lorsque je m’absente plusieurs heures, et où ils peuvent mastiquer des os ou des articles à mâcher sans risque de bagarre.
7️⃣ Parce qu’il m’arrive (rarement) d’accueillir chez moi des personnes ou des enfants qui ont peurs des chiens, et que la peur ne se contrôlant pas, je la respecte et enferme mes chiens momentanément. Alors oui, je pourrais dire : si tu crains les chiens, tu ne viens pas chez moi ! Mais est-ce correct de priver ma fille d’une vie sociale parce que j’ai décidé de vivre entourée d’un grand nombre de chiens ?
8️⃣ Parce que pour certains chiens, la cage est un objet sécurisant et devient un peu comme leur « chambre ». Il m’arrive régulièrement (presque chaque jour) de retrouver un de mes chiens dans une cage dont la porte est ouverte, paisiblement endormi.
🐶 Comment rendre la cage, le parc ou le chenil agréable pour le chien ?
Tout simplement en l’utilisant de manière adaptée, procurant bien-être et plaisir au chien. Ces outils ne doivent jamais être punitifs, ni ne créer un stress quelconque à nos compagnons.
Le meilleur moyen pour qu’ils deviennent quelque chose de positif pour le chien est de les associer à un ou des éléments agréables. De cette manière, si un jour on doit utiliser la cage ou le parc de façon restrictive pour une blessure ou convalescence, notre compagnon n’y verra pas un outil de torture.
Le nombre de répétitions ainsi que la ou les routines vont permettre cette association positive avec ces outils. Pour mes chiens, ils sont synonymes de « quelque chose de bien va se passer ».
Prana se rend d’elle-même en « prison » pour y attendre son repas, et Lomi court vers le chenil parce qu’elle sait qu’elle va avoir un truc à ronger.
Pour conclure, je dirais que je n’aime pas la cage, le parc ou le chenil, mais qu’ils n’en restent pas moins des outils utiles dont je me sers. Si je n’avais qu’un, deux ou trois chiens, l’usage de la cage serait probablement uniquement réservé à la voiture, mais avec 7 chiens, je les utilise régulièrement pour les raisons que j’ai évoqué dans cet article.
J’espère t’avoir éclairé sur l’utilisation de ces différents outils, et que tu comprends mieux pourquoi et comment on peut être amené à les employer, en limitant bien entendu leur usage sur des périodes courtes et/ou transitoires.
Voici l’article en vidéo ⬇️